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Le père de Paul Dirmeikis, Tomas Bronius Dirmeikis, naquit le 24 janvier 1910 à Kraziai, en Lituanie.

Issu d'une famille de paysans, il fit ses études à l'Université de Bâle, de Vienne et de Paris. Il fut, avec Domas Cesevicius, Vincas Rastenis et Vytautas Alantas, un des jeunes dirigeants du parti Tautininkai, qui soutenait la président Antanas Smetona. 

Il fuit une première fois son pays lors de la première occupation soviétique en 1940. Il séjourne à Berlin pendant quelques mois. Il est en effet membre du LAF (Lietuvių aktyvistų frontas - Front activiste lituanien) sous l'égide du diplomate Kazys Škirpa, en poste à Berlin. Le LAF voulant combattre l'invasion soviétique n'hésita pas à s'allier naïvement aux forces nazies pensant qu'une fois la Lituanie débarrassée des Soviétiques, l'Allemagne nazie lui accorderait l'indépendance. C'était pactiser avec le diable. Non seulement le LAF, viscéralement antisémite, participa activement au génocide contre les Juifs en Lituanie, mais une fois que les Nazis n'eurent plus besoin de sa collaboration meurtrière, le LAF et ses membres furent alors pourchassés par les Nazis.

C'est pourquoi, rentré en Lituanie en 1941, assistant à l'Université de Vilnius et avocat à Kaunas (juriste de formation, après avoir obtint le titre de Docteur en droit à l'Université de Vilnius en 1942), et même après avoir tenu brièvement le poste de rédacteur en chef du quotidien national "LIETUVOS AIDAS", il dut à nouveau quitter son pays, cette fois définitivement, au retour des troupes soviétiques en 1944. 

En collaboration avec Vincas Rastenis, il écrivit (sous le pseudonyme de Jonas Audrunas) "LIETUVA TIRONU PANCIUOSE " ("La Lituanie enchaînée par les tyrans"), Lietuvai Vaduoti Sajunga,Cleveland,1947.

Après un court passage en France, il émigra aux USA en 1949. Il devint, en 1950, journaliste et directeur de programmes à la radio lituanienne "MARGUTIS" établie à Chicago. Un an plus tard, sa famille, restée en Bretagne, à Etables-sur-Mer, dans les Côtes du Nord (actuellement Côtes d'Armor - son épouse Paule née Le Digol et ses deux premiers fils, Bernard et Michel, nés respectivement en 1939 et 1944 à Kaunas en Lituanie, le rejoignit et s'installa aux USA.

 

Il succomba à un infarctus le 13 mars 1961 à Chicago, à l'âge de 51 ans.


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